No review document selected
La référence « éco-citoyenne » est largement utilisée aujourd’hui par les différents organismes publics ayant en charge la protection et/ou la gestion de l’environnement, et reprise de manière conséquente dans les medias et les discours politiques. De préconisation elle se transforme en injonction relevant d’un processus de normalisation qui codifie les conduites sociales et guide chacun dans sa participation individuelle à un projet collectif. Les différentes enquêtes menées au niveau national témoignent de l’acceptation partagée de cette codification qui apparaît pour l’individu comme un moyen, à son niveau, de combattre les effets négatifs collatéraux à notre mode développement. Nous montrerons que cette approche est un masque idéologique qui présente à l’individu des conduites de réparation comme transformatrices des rapports de production, alors qu’elles sont aliénantes pour celui-ci, car les finalités permettent, au contraire, au mode de développement de se repositionner en intégrant de nouveaux marchés. Les individus se trouvent ainsi dépossédés de la portée contestatrice de leurs actes et deviennent étrangers à la maîtrise de l’objet sur lequel ils se sont engagés.
Discipline :
Sociologie
6>
Domaines d'intérêt :
Mots-clés :
Engagement; Eco-citoyenneté
Couverture géographique :
Période(s) :
XXe siècle
Personne(s) :
Jacqué, Marie; Aspect, Chantal
Entre engagement et aliénation : les paradoxes de l'acte éco-citoyen
,
Faire Savoirs
,
n°
9
,
2 010.